Une autonomisation du sexe : le genre
Publié dans : Jacques Wajnsztejn, Rapports à la nature, sexe, genre et capitalisme, Acratie, 2014.
Dans le premier tiers du XXe siècle, les contestations de la société bourgeoise conduites par le mouvement ouvrier révolutionnaire et par les avant-gardes artistiques et politiques n’aboutissent pas aux bouleversements politiques et sociaux qu’elles visaient. Mais leur échec n’a pas anéanti les aspirations révolutionnaires dont ces mouvements étaient porteurs. Si la dimension collective du projet communiste s’est aliénée dans les fascismes et l’étatisme stalinien, sa dimension individuelle a poursuivi son parcours2 — mais de manière mystifiée — sous la forme de l’individu-démocratique ; de l’individu-consommateur et jouisseur.
Il reste que cette figure de l’individu s’émancipant des anciennes normes de la société autoritaire dans laquelle les religions et l’État républicain contrôlaient et souvent réprimaient les aspirations à un accomplissement « intégral3 » des potentialités individuelles a été effective seulement dans des cercles restreints et dans des milieux limités. Ce n’est qu’après la Seconde Guerre mondiale, avec la montée en puissance des classes moyennes et l’internisation de la classe du travail dans la société capitaliste que ces aspirations hédonistes et consuméristes vont se développer massivement.
Dans cette dynamique du capitalisme interclassiste, psychanalyse et publicité — les deux phénomènes étant liés — ont joué un rôle d’anticipation, puis de justification idéologique du processus de sexualisation de la société.
À ses débuts, la psychanalyse avait, effectivement, une portée critique envers la répression sexuelle de la société bourgeoise. L’individu en cure — quelques centaines à cette époque — y trouvait son compte d’autonomisation à l’égard des institutions bourgeoises : la famille, l’église, la propriété. Mais, avec la société du capital se généralisant, ces autonomies vont se réaliser dans une dépendance toujours plus grande au mode de vie consumériste, rationalisé, technicisé et globalisé.
En effet, dès l’Entre-deux guerres, engendrant et engendrées par les bouleversements de la société bourgeoise, la psychanalyse et la psychologie comportementale — chacune d’elles selon des modalités et des théories différentes — ont contribué à autonomiser le sexe par rapport à la totalité de la sensibilité humaine. En plaçant la dimension sexuelle de l’individu au centre de son développement et de son activité d’enfant puis d’adulte, les courants psychanalytiques ont tendu à dissocier la sexualité de l’ensemble des autres sens humains.
L’hypersexualisme psychanalytique s’est alors développé aux dépens du rayonnement des autres sens chez les êtres humains. Le dogme « Tout est sexuel » des psychanalystes — et à leur suite, de nombreux intellectuels, les publicitaires et les lobbies commerciaux — a constitué un opérateur majeur de la décomposition/recomposition de la société bourgeoise en société particularisée, celle de l’individu démocratique-consommateur-immédiatement-jouisseur. En cela ils se sont fait les serviteurs des bouleversements anthropologiques exigés par le mode de vie capitaliste. Dès le milieu des années quatre-vingt, J. Guigou a montré4 comment et en quoi ce processus de normalisation sociale a été particulièrement actif après l’échec des deux assauts prolétariens du XXe siècle : celui des années 1916-23 et celui des années 1965-74.
Dans les décennies qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale, la montée en puissance de la société de consommation de masse, l’accroissement du niveau de vie, la diffusion des idéologies hédonistes dans des milieux sociaux de plus en plus larges — notamment dans les mouvements sportifs et dans certains mouvements de jeunesse laïques — ont permis à l’hégémonisme sexualiste qui jusque-là circulait dans des cercles intellectuels restreints, d’émerger socialement puis donner toute sa mesure.
Toutefois, jusqu’à la fin des années 60, bien qu’autonomisée des autres dimensions de la sensibilité humaine et valorisée en tant que telle, la sexualité restait reliée à la fois aux déterminations naturelles des hommes et aux institutions étatiques qui la contrôlait et le plus souvent, la réprimait. Détabouisée, la sexualité fait alors l’objet d’investissements multiples, d’abord économiques et financiers, mais aussi éducatifs, culturels, de santé, de loisirs, etc.
L’éducation à la sexualité, au mariage, à la vie de couple, à la liberté de choix d’une ou d’un partenaire se diffusent dans les classes moyennes5 et au-delà. Cette autonomisation est confortée, élargie et accélérée par le développement des techniques sexuelles et des supports pulsionnels, qu’il s’agisse de contraception, d’érotisme, de sexologie ou de perversions (soft ou hard).
Cependant, bien qu’autonomisée des autres sens humains, cette sexualité avait encore un certain rapport avec les dimensions naturelles de la sensibilité humaine. On le constate, par exemple chez W. Reich dont les thèses et les pratiques qui en dérivent (analyse caractérielle, bioénergie) se sont diffusées en France seulement à la fin des années 1960 et surtout dans les années 1970. Pour ce psychanalyste hétérodoxe, on le sait, la levée de la névrose de caractère (la « peste émotionnelle ») passe par une reconnaissance de « la fonction de l’orgasme6 » qui permet à l’individu de s’accomplir à la fois comme pulsion de vie naturelle et individualité cosmique. Ce rapport encore existant avec les déterminations naturelles de la sexualité humaine va devenir très lointain et même, souvent, disparaitre avec la seconde autonomisation de la sexualité humaine.
Les bouleversements politiques, sociaux, idéologiques, langagiers de la décennie 1965-1975, leurs avancées et leurs limites7 ont accompli — dans le domaine qui nous intéresse ici — ce que l’on peut nommer une seconde autonomisation : celle de la sexualité vers « le sexe ».
Les mouvements, les pratiques individuelles et collectives, les idéologies, les croyances qui, dans ces années-là, ont été désignées comme une « révolution sexuelle » peuvent être donnés comme les opérateurs de cette seconde autonomisation. Opérateurs certes très divers, chaotiques, parfois contradictoires, à la fois dispersés et concentrés, mais dont les effets et les résultats ont abouti à faire « du sexe » une conduite distincte, en grande partie séparée des autres conduites humaines, mais pouvant coexister avec chacune d’elle. Révolution sexuelle qui véhiculait une forte charge imaginaire (mythe de l’androgyne originel, archétype d’une communauté pulsionnelle et fusionnelle) mais d’abord et surtout qui intervenait sur les pratiques collectives et les conduites individuelles.
Car les aspirations et les réalisations des premiers moments de la révolution sexuelle (les communautés de vie aux USA puis en Europe) en faisant sauter les verrous de la répression sexuelle ont lancé une puissante dynamique de désinhibition. De culpabilisée et culpabilisante qu’elle était, la sexualité devient épanouissante et « libérée ». Les théoriciens de la libération sexuelle tels que Reich et Marcuse — souvent à l’encontre de leurs véritables thèses — qui avaient été des références obligées pour les groupes contestataires de l’ancienne répression sexuelle de la société bourgeoise, sont délaissés au profit du réalisme et du narcissisme du « sexe ». Combinées aux guides des pratiques sexuelles orientales, aux enquêtes des sexologues, à la littérature érotique, au cinéma hardsex, à la généralisation de la pornographie, ce réalisme du sexe autonomisé exprime la levée de verrou, la désinhibition, la « politique du sexe » comme une puissante tendance sociale8.
Sexshops, phonesex, carsex, videosex, drugsex, musicsex, cybersex, sexto, scandent alors la vie de l’individu affranchi des normes d’une sexualité qui était, certes, reconnue mais pas encore « émancipée » ni mise en réseaux. Le sexe devient le terme générique désignant les manifestations de la sexualité humaine dans la période ouverte par « la crise », au milieu des années 1970.
L’accentuation des processus de particularisation des rapports sociaux et la capitalisation de quasiment toutes les activités humaines (phénomènes composant ce que nous avons nommé « la révolution du capital9 ») vont engendrer une nouvelle autonomisation : celle du sexe devenant genre.
Sous la pression des anciennes minorités sexuelles et à la faveur de la dynamique idéologique qu’il tire de leur ancienne répression, les divers activismes du « sexe10 » vont dénoncer les dimensions encore trop universelles du concept et de ses pratiques. Selon eux, le sexe contient encore une trop forte détermination naturelle, un rapport trop organique avec l’ancienne hétérosexualité. Comme l’indique son étymologie11, le sexe désigne la dualité mâle/femelle dans une espèce, il contient et exprime la division cellulaire originelle de la vie et à ce titre, il serait encore trop « biologique ». Seul le genre qui permet de rendre compte des déterminations sociales et politiques qui constituent la « sexuation » des individus échapperait à l’historique domination masculine et hétérosexuelle.
Aux yeux des genristes, le genre, notion exclusivement culturelle permet d’évacuer les dernières traces de naturalité chez des individus… encore un peu déterminés par leur appartenance sexuelle.
Signes visibles — s’il faillait en trouver — de l’aboutissement du processus d’autonomisation du sexe : après s’être établis dans les universités, notamment dans les départements de sciences sociales, d’histoire et de philosophie (mais aussi dans les départements scientifiques), les genrismes sont désormais largement diffusés dans les médias et les réseaux ou bien encore dans les dispositifs réglementaires et législatifs.
Retenons ici trois implications politiques et anthropologiques de cette tendance lourde à la genrification des rapports sociaux.
1 – En cherchant à séparer sexualité et reproduction, tout se passe comme si les genristes antinaturalistes cherchaient à s’émanciper de la dualité fondamentale de la sexualité humaine pour retrouver l’androgynie mythique, le fantasme d’unité perdue. Ce qui entraverait l’accès à cette unité perdue c’est la construction du mâle, du patriarche puis du machiste, et du « mode de production domestique », etc. Cette figure devient donc l’ennemi à abattre et on comprend pour quoi Ch. Delphy et d’autres disent que le triomphe de la lutte féministe sera « l’abolition du sexe » puisque l’unité sera alors rétablie dans le nirvana d’un monde… enfin « libéré » de la sexualité humaine et de l’aliénation de la procréation naturelle. D’où, chez les genristes une exaltation — allant souvent jusqu’à la fétichisation — des biotechnologies, des sciences et des techniques de la reproduction : PMA, ISCI12, location d’utérus, utérus artificiel, etc.
Cette tendance lourde à la séparation entre reproduction humaine et sexualité est bien exprimée par le chimiste Carl Djerassi13, un des inventeurs de la pilule contraceptive qui récemment, déclarait : « Il y a déjà cinq millions de personnes sur terre qui ont été conçues in vitro, donc en dehors d’un rapport sexuel. Dans 99 % des cas, leurs parents ont eu recours à la procréation médicalement assistée à cause d’un problème d’infertilité. Mais dans le futur, j’en suis persuadé, ce sont avant tout des gens fertiles qui utiliseront cette technique14 ». Pour ce scientifique, la séparation, à grande échelle, entre reproduction et sexualité serait en bonne voie de réalisation.
2 – Dans les versions les plus extrêmes, les plus dogmatiques — et parfois aussi les plus forcenées — des études sur le genre, ce qui, en définitive, est visé c’est non seulement de réécrire, du point de vue du genre, les origines et le devenu de la sexualité mais plus fondamentalement de « libérer » l’espèce humaine de sa détermination naturelle à une reproduction sexuée. Les recours à la biologie y sont multiples mais rarement contradictoires. Ils vont, la plupart, dans le même sens : légitimer scientifiquement une reproduction de l’espèce humaine moins « couteuse15 », puisque cette reproduction nécessite deux gamètes différents, l’un mâle, l’autre femelle, pour que s’opère la fécondation. Parthénogenèse et clonage16 seraient des opérations tellement plus « économiques » !
Comme on l’observe dans l’évolution de certaines espèces animales ou végétales qui perdent leur sexe, des idéologues genristes y voient un avenir radieux pour l’humanité et guettent les dernières découvertes scientifiques et technologiques qui pourraient permettre d’accélérer les mutations d’Homo sapiens vers une espèce asexuée.
3 – La sexualité, souvent support d’errance pour l’humanité, a eu, malgré tout, une fonction de continuité : continuité de la communauté et de l’individualité, continuité du procès de vie, continuité de l’affectivité entre les femmes et les hommes (malgré et au-delà de l’historique domination masculine). La perspective du genre rompt avec ce mode d’être au monde en faisant de la discontinuité une norme de comportement et une valeur éthique. Dans la combinatoire sexuelle qu’implique l’indifférentialisme du genre, l’individu particularisé, capitalisé, recherche-t-il autre chose que la satisfaction immédiate de son « identité sexuelle » fantasmée ?
Plaçant à l’horizon de sa vie de cyborg une succession de moments discontinus, combinés, abstraits, l’individu genriste, apeuré par l’existence des mères, n’en finit pas de fuir la dialectique des sexes.
Notes
1 – Écrit en 2014, ce texte constitue un chapitre du livre de Jacques Wajnsztejn, Rapports à la nature, sexe, genre et capitalisme, Acratie, 2014.
2 – Parcours parfois chaotique et sinueux, mais parcours jamais interrompu.
3 – Avant la Première Guerre mondiale, des groupes anarchistes et leurs théoriciens-militants, tels Sébastien Faure ou Ferdinand Buisson utilisaient ce qualificatif « d’intégral » pour désigner leur conception d’un individu émancipé dans toutes les dimensions de son être et de ses conditions. Les communautés éducatives qu’ils ont organisées (telle La Ruche à Rambouillet) se voulaient instituantes d’une éducation « intégrale ».
4 – Cf. Guigou J. « La psychanalyse après-coup dans l’histoire » in, La Cité des ego. L’impliqué, 1987, rééd. L’Harmattan, 2008.
5 – Créé en 1947, actif dès le début des années 50, un mouvement d’inspiration personnaliste, typique des fractions hautes et moyennes des classes moyennes tel que « La Vie Nouvelle », met au centre de son action éducative et politique un secteur « Vie personnelle et affective » qui fait largement référence à la psychologie, à la psychanalyse, à la santé et à la sexualité. En 1956, plusieurs de ses militantes participent à la fondation du Mouvement français pour le Planning familial.
6 – Cf. Wilhelm Reich, La fonction de l’orgasme, L’Arche, 1952.
7 – Bouleversements que nous avons tenté de saisir dans J. Guigou et J. Wajnsztejn, Mai 68 et le mai rampant italien, L’Harmattan, 2008, réédition revue et augmentée en 2018.
8 – Notre analyse des processus historiques d’autonomisation de la sexualité est nécessairement schématique ; c’est une modélisation de phénomènes complexes et souvent contradictoires qui sont ici, pour les besoins de la méthode, simplifiés et exhaussés. Dans des développements plus complets, il conviendrait, bien sûr, de mettre en évidence les contre-tendances qui se manifestent à chacune des étapes du processus. Contre-tendance qui s’est encore, tout récemment, manifestée à propos du mariage homosexuel. Nous ne soutenons pas ici une quelconque téléologie, ni la thèse d’une fatalité de l’histoire humaine vouée aux monstruosités du… Kapital. Dans la société capitalisée, tendance et contre-tendance ne sont pas dans des rapports dialectiques antagoniques mais dans une interaction englobante : la tendance englobant la contre-tendance mais le faisant par moments et de manière incomplète ; avec des restes toujours susceptibles d’engendrer une activation de la contre-tendance. C’est, par exemple le cas de l’institution du mariage. L’universalité de l’ancien mariage bourgeois légitimé par l’État et par l’Église a d’abord été critiqué par les contestataires de Mai 68 et par le mouvement des femmes. Sous la poussée des « libérations » des années 70 et déstabilisé par l’augmentation des divorces, l’institution du mariage a été déstabilisée, affaiblie. Dans les années 80 et 90, les lobbies homosexuels, lesbiens et transexuels ont obtenu sa contractualisation dans un Pacs, puis, cette tendance lourde des particularismes devenant dominante, la gauche du capital a instauré le mariage homosexuel. La contre-tendance d’opposition à ce processus qui s’était déjà exprimée pour le vote sur le Pacs s’est réaffirmée, treize ans plus tard, dans des manifestations plus vastes lors du vote sur le mariage homosexuel. La contre-tendance n’a pas été intégralement absorbée par la tendance dominante. Elle est englobée et non pas dépassée.
9 – À propos cette notion, on peut trouver plusieurs développements sur le site de la revue Temps critiques, notamment http://tempscritiques.free.fr/spip.php?article206
10 – Activismes multiples et composites incluant les divers féminismes (recomposés sur l’épuisement politique du mouvement des femmes), les courants homosexuels, bi-sexuels, transsexuels, etc. Ainsi que désormais tous les activismes du genre aussi bien théoriques que pratiques (queer, LGBT, sex/gender system, intersexualité, etc.).
11 – Étymologie discutée, indique le Dictionnaire historique de la langue française Robert, mais rattachée au latin sexus qui signifie « séparé » ; le sexus étant « le partage d’une espèce en mâles et femelles » (Robert, tome 3, p. 3492).
12 – Intracytoplasmic sperm injection (ICSI). Technique de fécondation in vitro qui injecte directement un spermatozoïde dans le cytoplasme d’un ovocyte.
13 – Le Monde, suppl. Sciences et Médecine, 30 octobre 2013, p. 7. C. Djerassi est aussi l’auteur d’une pièce de théâtre, An immaculate Misconception (1999) dans laquelle il imagine « qu’une ambitieuse scientifique américaine vole le sperme de son amant, un physicien israélien, pour produire à l’insu de celui-ci, avec son propre ovule, premier bébé-ICSI, prénommé Adam », ibid. Djerassi ne laisse toutefois pas courir son imagination de dramaturge jusqu’à s’interroger sur le devenir des femmes dans l’espèce humaine lorsqu’elles seront entièrement étrangères à la procréation. Il y aurait là, pourtant, matière à anticipation : vide ontologique ? Dépression genrée ? Compensation agressive ? etc.
14 – Le Monde, ibid.
15 – Dans un article intitulé « Coopération et conflit : des molécules aux sociétés », publié dans l’ouvrage collectif Aux origines de la sexualité (Fayard, 2009), R.E. Michod écrit : « Le sexe [i.e. la reproduction sexuée, ndlr] est très coûteux : en témoigne le paon exhibant sa queue, la ramure portée par le cerf ou encore les joutes entre deux phoques mâles. (…) Les parasites, qui tirent parti des contacts intimes pour se transmettre d’un partenaire à l’autre, sont un autre coût. À quoi s’ajoutent les coûts génétiques : en intégrant une cellule du mâle, la femelle se prive d’une partie de sa représentation génétique, qui ne sera pas transmise à sa descendance… » op. cit. p. 86. Outre son anthropocentrisme sommaire, nous sommes là encore dans la rationalité économique, véritable modèle de la perspective genriste.
16 – Clonage des femmes, évidemment, puisque ce qui importe génétiquement dans la reproduction c’est la transmission de l’information génétique, et sachant que dans ce processus c’est la femelle qui fait le plus gros « travail », celui de fabriquer une seule et grosse cellule, le mâle intervenant alors comme un parasite de l’œuf, et bien… le clonage des femelles suffira pour fabriquer cette nouvelle espèce sans sexe ni genre ; les hommes et les enfants mâles ayant disparu.