Individu-Société-Communauté : trois éléments indissociables Dans l'article L'individu démocratique ou le miroir tragique du salariat, paru dans le numéro 2 de la revue, nous avions abordé la nature des rapports actuels entre individu et société. L'individu moderne, « l'individu démocratique », se perçoit en dehors de sa socialité. Il se voit d'abord exister comme pré-social, comme personne. Sa socialité ne lui serait donnée qu'après coup par l'intermédiaire de (…)
Numéro 5 — (Automne 1992)
La communauté inconciliable
L’éclatement des références
Table des matières
Si l’évaluation peut-être dite, aujourd’hui, « dans tous ses états » ou bien « en miettes » ou mieux encore particularisée, c’est qu’elle est devenue visiblement ce qu’elle était déjà embryonnairement : un opérateur majeur de la capitalisation des activités humaines. Contre le triomphalisme Les quelques travaux qui essaient d’établir une histoire de l’évaluation dans l’éducation et la formation relèvent presque tous de la critique interne. Même lorsqu’ils ont des chercheurs pour auteurs, (…)
I - Un concept hante la sociologie parisienne : la tribu. Après deux siècles ou plus d'individualisme forcené, nous assisterions à la renaissance de formes pré-modernes de socialité. L'individu, libre, autonome, mais orphelin, ne rêverait que de retour au cocon tribal. Au delà des implications politiques de l'emploi de ce terme et des justifications de certains phénomènes qu'il entraîne - notamment du bizutage - quelle est sa valeur dans le cadre d'une analyse critique (…)
I – Genèse sociale et genèse théorique de la notion de réseau Le terme apparaît dans la langue au xviie siècle formé à partir du latin retis (filet), avec le sens de maillage. C'est au xviiie qu'il prend toute son extension. L'anatomie et la médecine qui l'utilisent fréquemment (tel le réseau sanguin), établit son acception courante dans les domaines scientifiques et techniques. Son devenir se confond alors avec celui de l'industrialisation. Le xixe consacre (…)
Si l'on ne saisit pas ce que l'on a décrit comme autonomisation de l'activité, on ne peut comprendre ce qui en découle, l'aliénation initiale au cœur de l'humain. La confusion entre l'activité (le moyen) et le produit ou le résultat de l'acte lui-même (le but) est ce qui rend possible la passion, le jeu, le détournement de sens, l'oubli et l'inutile. À partir de là, il est sûr que l'individu ne peut être réduit uniquement à un être conscient et (…)