La société capitalisée
Anthologie et textes de Temps critiques (volume IV)
Présentation
Même si le mouvement révolutionnaire de 1968 qui émerge à nouveau, dans ses composantes mondiales, vers 1966 pour s’épuiser vers 1979, est battu, il ne l’est pas par une contre-révolution, mais par un changement d’opérateur principal dans la dynamique historique du rapport social capitaliste. Alors que dans la société bourgeoise des débuts de la révolution industrielle jusqu’aux années 1920, c’est le pôle travail qui par son antagonisme au capital fournissait la dynamique d’ensemble, dès la crise des années 1930 et surtout à partir de 1945, c’est le pôle capital du rapport social qui impose son propre rythme sur la base d’une alliance des classes (le compromis fordiste) toujours fondée sur l’ancienne centralité du travail qui unit les deux pôles, mais aussi sur des relais institutionnels (État-providence et syndicats ouvriers) et culturels (la culture de masse, les médias). C’est tout cela qui est attaqué, en 1968, par un dernier assaut qui est déjà au-delà d’une stricte définition en termes de lutte de classes. Ce mouvement fait bien sauter des verrous, mais les forces qu’il libère ne sont plus pleinement émancipatrices une fois la défaite consommée. En effet, leur sens originel de désaliénation est retourné et les contradictions capitalistes qui apparaissaient comme insurmontables sont englobées dans une « révolution du capital » qui débouche sur une « société capitalisée ». Le fil historique des luttes de classes est rompu définitivement, même si des résistances et des initiatives se produisent, qui refusent toute fatalité et esquissent d’autres devenirs possibles pour la communauté humaine.
Ce sont ces transformations et cette perspective dont rend compte ce quatrième volume de l’anthologie qui couvre et thématise des écrits publiés entre 2001 et 2012.
Partie I Capitalisme, capital et société capitalisée
- Quelques précisions sur Capitalisme, capital, société capitalisée
- Le cours chaotique de la révolution du capital
- Réponse de Loren Goldner aux commentaires de Temps critiques
- Derrière la crise financière, l’unification problématique du capital (extraits)
- Une énième diatribe contre la chrématistique
Partie II L’État de la société capitalisée
- L’institution résorbée
- Marx, l’État et la théorie de la dérivation
- L’État-réseau et la genèse de l’État : notes préliminaires
- L’État-réseau et l’individu démocratique
- État-réseau et service public
- État-réseau, réseau d’État et « gouvernance mondiale »
Partie III Domination non systémique et totalisation du capital
- Vers une domination non systémique
- Réseaux et/ou oligarchies : les voies impénétrables de la domination du capital
- Remarques sur le procès d’objectivation marchand
- La Chine dans le procès de totalisation du Capital
Partie IV Luttes actuelles et communauté humaine : La rupture du fil historique en trois exemples
Commandes pour libraires
Diffusion et distribution : Éditions L'Harmattan, collection Temps critiques
Fiche technique
Titre : La société capitalisée. Anthologie et textes de Temps critiques (volume IV)
Auteur(s) : Jacques Guigou, Jacques Wajnsztejn
Éditeur : L'Harmattan
Lieu d'édition : Paris
Collection : Temps critiques
Date de parution : mai 2014
Nombre de pages : 315 p.
Dimensions : 13,5 cm × 21,5 cm
Présentation : broché
ISBN : 978-2-343-03535-2
EAN : 9782343035352