II. Lorsque travail et activité tendent à l’indistinction c’est alors la critique du travail qui peine à s’affirmer


Table des matières

Le double langage de la critique pro-travail des 35 heures / Jacques Wajnsztejn

Le 13 mars 2005, Lauren Golder nous écrivait ceci : « J'ai déjeuné l'autre jour, a New York, avec un copain militant (un peu réformiste) et il m'a rappelé d'un ton un peu triomphal une discussion que j'ai eue avec lui sur les 35 heures en France en 2002. Il voit la mobilisation actuelle en France comme preuve que : 1) les 35 heures ne conviennent pas au patronat, comme l'affirme l'ultra-gauche et 2) que la reforme est vue favorablement par la classe ouvrière, (…)

Un oiseau dans le désarroi / Temps critiques

Le texte1 de L'Oiseau-Tempête pose d'emblée le cadre théorique du sujet en parlant dans son sous-titre de « temps mystifiés ». On est donc dans l'optique de la fausse conscience et non plus dans celle de la conscience de classe, mais c'est encore la conscience qui mène le monde et qui peut expliquer qu'on puisse assister à des non événements que représenteraient « une manif virtuelle » et une « contestation virtuelle ». Les syndicats semblent alors tirer leur existence de (…)

Ne pas travailler le lundi de Pentecôte / Temps critiques

C'est au contraire le point de départ d'une révolte qui doit déboucher sur une action d'indiscipline. Il n'y a pas à la justifier car si la grève et autres formes d'action directe gardent une certaine légitimité de compassion dans le secteur productif et les usines en particulier, ce n'est pas (plus) le cas dans les secteurs de la reproduction et particulièrement dans le secteur des services publics. La volonté étatique d'instaurer un service minimum dans les (…)

Les funambules du travail productif / Temps critiques

Le texte1 de Jean-Pierre Lefebvre est une façon de sauver la catégorie de prolétariat à partir à partir d'une analyse des transformations du capital. Cette analyse est reliée au travail d'Henri Lefebvre2, mais conceptuellement il ne fait aucune référence aux réflexions qui ont pu se mener en dehors du giron historique du pcf (que ce soient celles de l'opéraïsme italien sur le travailleur collectif et le general intellect ou de revues comme Invariance qui ont théorisé la « classe (…)

The show must go on / Temps critiques

Le texte1 de Jean-Pierre Lefebvre est une façon de sauver la catégorie de prolétariat à partir à partir d'une analyse des transformations du capital. Cette analyse est reliée au travail d'Henri Lefebvre2, mais conceptuellement il ne fait aucune référence aux réflexions qui ont pu se mener en dehors du giron historique du pcf (que ce soient celles de l'opéraïsme italien sur le travailleur collectif et le general intellect ou de revues comme Invariance qui ont théorisé la « classe (…)

« Culture en danger », si seulement… / Nicolas Langlais

L'État ne veut pas que la culture disparaisse. Au contraire, plus les choses vont mal, et plus la culture est essentielle pour maintenir cette société démente. « Un prisonnier qui ne peut pas voir le ciel de la fenêtre de sa cellule va avoir la possibilité de peindre une scène d'oiseaux en train de voler parmi les nuages sur un fond de brume légère bleue dans l'espace. Dans la société, au-dehors, l'art joue un rôle similaire : ce qui est nié et qui paraît hors de portée, (…)

Les intermittents, des cogestionnaires d’entreprises culturelles ? / Jacques Wajnsztejn

La société actuelle « n'humilie (pas) sans fin » les artistes, mais elle a ouvert les vannes de la création subventionnée et des acteurs entretenus. C'est ça la démocratisation de la culture. Toutefois la conséquence en est une dévalorisation de la condition d'artiste. Cela n'a rien à voir avec une humiliation, point de vue moral et subjectif que la société du capital ne connaît pas. Si la séparation entre acteurs-artistes professionnels d'un côté et spectateurs de (…)

Sur deux méprises à propos des intermittents / Temps critiques

Là où Nicolas-Le Strat1 voit une déprofessionnalisation des métiers de l'art, du social et de la recherche parce qu'il constate une montée de l'intermittence et donc un abandon des anciens statuts protégés, on peut voir à l'inverse une nouvelle « professionnalisation » en dehors des critères traditionnels définissant les métiers. La croissance exponentielle du nombre d'intermittents du spectacle en fournit un exemple. Toute activité, toute expression organisée ou (…)